Le budget mobilité 2026 s’annonce comme un tournant majeur pour les entreprises belges disposant d’une flotte. Ce futur cadre légal imposerait de nouvelles règles qu’il est essentiel d’anticiper dès aujourd’hui.
En comprenant dès maintenant les contours du budget mobilité 2026, les PME peuvent prendre une longueur d’avance, optimiser leurs coûts et préparer une transition vers une mobilité plus durable.
Préparez-vous intelligemment dès à présent.
Qu’est-ce que le budget mobilité ?

Définition et cadre légal
Le budget mobilité est un dispositif introduit en Belgique en 2019 visant à offrir aux travailleurs une alternative à la traditionnelle voiture de société. Il s’agit d’un montant annuel attribué par l’employeur, basé sur le coût total de possession (TCO) d’un véhicule de société, que le salarié peut utiliser pour choisir entre différentes formes de mobilité durable.
Ancré dans le cadre légal du Code des impôts sur les revenus, ce mécanisme s’est peu à peu renforcé, pour s’aligner avec les objectifs climatiques belges. Le gouvernement fédéral a récemment intégré son développement dans le projet « Arizona », qui viserait à rendre ce budget obligatoire dès 2026 pour certaines entreprises.
Cette nouvelle étape légale devrait structurer plus fermement l’adoption du budget mobilité. Les employeurs concernés devront donc, dès 2026, proposer ce système à leurs collaborateurs sous conditions, dans des modalités encore à préciser, mais déjà très cadrées.
Objectifs poursuivis par le gouvernement
L’ambition du gouvernement à travers le budget mobilité 2026 est multiple :
- Réduire les émissions de CO₂ en limitant l’usage des véhicules thermiques
- Désengorger les routes et alléger les infrastructures de transport urbain
- Favoriser l’adoption de formes de mobilité durable, comme les transports en commun, le vélo ou la voiture électrique
- Offrir plus de liberté de choix aux salariés dans leur manière de se déplacer
Ce dispositif s’inscrit donc dans une stratégie nationale de transition énergétique axée sur la mobilité, la fiscalité d’entreprise, et l’optimisation des coûts de flotte.
Comment le budget mobilité 2026 va-t-il impacter les entreprises ?
Obligation prévue pour les entreprises
Le projet de réforme prévoit que, dès 2026, certaines entreprises devront obligatoirement proposer le budget mobilité à leurs salariés.
Cette obligation devrait concerner d’abord les sociétés offrant une voiture de société à leurs employés, ou donnant le droit à une telle voiture selon leur politique RH.
La mise en œuvre obligatoire vise à généraliser l’accès à une mobilité plus verte, en forçant les employeurs à considérer des alternatives concrètes à l’usage de véhicules thermiques.
Public concerné
Même si le texte final reste à valider, les entreprises de plus de 20 salariés proposant des voitures de société devraient être concernées par cette obligation. En Wallonie, cela toucherait notamment de nombreuses PME disposant de 30 à 50 véhicules dans leur flotte.
Ces entreprises devront adapter rapidement leurs politiques internes, sélectionner les bonnes solutions de mobilité, et former les équipes RH et fleet aux mécanismes du budget mobilité.
Délai d’application
L’entrée en vigueur du budget mobilité 2026 serait attendue pour le 1er janvier 2026. Un calendrier transitoire pourra être proposé pour les entreprises ayant besoin d’adapter leur contrat de leasing, de migrer vers une gestion de flotte électrique, ou de revoir les accords collectifs existants.
Mais un message est clair : la préparation doit commencer dès aujourd’hui, sous peine de sanctions ou de surcoûts opérationnels l’année de la bascule.
Comment calculer le budget mobilité ?

Méthode des frais réels vs méthode forfaitaire
Le montant du budget mobilité entreprise est basé sur le coût total de possession (TCO) de la voiture de société que le salarié aurait pu obtenir. Deux approches sont possibles :
- La méthode des frais réels : elle prend en compte l’ensemble des dépenses associées au véhicule (leasing, carburant, entretiens, assurances, taxes…). C’est l’approche la plus précise, reflétant les coûts réels de la flotte.
- La méthode forfaitaire : elle permet de déterminer un budget standardisé selon des barèmes fiscaux (comme l’usage d’un montant annuel moyen, par exemple 1 500 à 5 000 €/an selon la catégorie).
Chaque méthode a ses avantages, mais la méthode des frais réels renforce l’optimisation budgétaire, notamment lors d’une électrification progressive de la flotte.
Exemples concrets de calcul
Imaginons un collaborateur ayant le droit à une voiture diesel dont le TCO annuel est évalué à 7 000 € :
- Avec la méthode des frais réels, cette somme constitue sa base de budget mobilité.
- Si ce salarié opte pour une petite voiture électrique de société, coût TCO : 5 000 €, le reste du budget peut être réparti dans d’autres piliers.
Autre exemple : un dirigeant renonçant complètement à la voiture de société pourrait dédier la totalité de son budget à des transports multimodaux ou encaisser une partie comme solde net imposable avantageux (voir pilier 3).
Limites budgétaires fixées par la loi
Légalement, le budget mobilité doit respecter un encadrement strict :
- Montant minimum : 3 000 €/an
- Montant maximum : 1/5 du salaire brut annuel avec un plafond à 16 000 €/an
Ces limites permettent d’assurer l’équité dans l’entreprise tout en évitant les abus fiscaux. Les montants sont exonérés de cotisations sociales, ce qui renforce l’attrait fiscal du dispositif.
Découvrez votre budget mobilité potentiel
Les 3 piliers du budget mobilité : quelles options pour vos collaborateurs ?

Pilier 1 : voiture écoresponsable
Le premier pilier propose une voiture de société électrique ou hybride rechargeable, répondant à des critères stricts d’émissions : max. 50g CO₂/km et autonomie électrique suffisante.
Cette solution reste attractive pour des collaborateurs ayant besoin de flexibilité, tout en réduisant l’empreinte carbone de l’entreprise.
Une voiture de société électrique se révèle souvent plus intéressante en termes de TCO, grâce aux incitants fiscaux, à la suppression de la taxe de mise en circulation et aux entretiens réduits.
Pilier 2 : solutions de mobilité durable
Le second pilier permet d’utiliser le reste du budget mobilité 2026 pour financer :
- Un abonnement de transports publics
- Une location longue durée d’un vélo électrique
- L’achat d’un abonnement multimodal
- Des frais pour covoiturage, trottinette, ou même parking vélo
C’est tout l’écosystème de la mobilité durable entreprise qui entre en jeu. Ces solutions sont entièrement exonérées d’impôts et contribuent à engager les collaborateurs dans une démarche RSE concrète.
Pilier 3 : solde versé au salarié
Si après avoir opté pour la voiture (pilier 1) et les solutions durables (pilier 2) il reste un solde, celui-ci peut être versé au salarié sous forme de cash, net d’impôts (sauf cotisation spéciale de solidarité de 38,07 %).
Cette option stimule la participation, car elle offre une forme de prime de liberté financière à l’employé.
Pourquoi se préparer aujourd’hui : analyse des enjeux stratégiques
Risques de retard
Attendre fin 2025, c’est s’exposer à plusieurs risques :
- Pénalités administratives
- Manque de temps pour négocier ou renouveler les contrats de leasing
- Désorganisation RH et logistique
Surtout, une bascule précipitée est fréquemment coûteuse et néfaste pour le climat social.
Opportunités fiscales et organisationnelles
Adopter votre budget mobilité pour 2026 dès maintenant permet de bénéficier pleinement des avantages fiscaux liés à l’électrification : déductibilité maximale (jusqu’à 100 %), amortissements accélérés, déductions pour infrastructures de recharge…
En parallèle, la révision de la politique de mobilité de votre entreprise ouvre la porte à une meilleure répartition budgétaire, un contrôle renforcé du TCO, et une meilleure anticipation des affectations véhicules salariés.
Avantage concurrentiel à anticiper la transition
Être les premiers à proposer un plan de mobilité intelligent et durable, c’est aussi attirer et fidéliser les meilleurs profils. Les jeunes talents sont particulièrement sensibles à l’empreinte écologique de leur employeur. Et dans un marché du travail concurrentiel, cela fait la différence.
Démarrez votre transition aujourd’hui
Quelle démarche suivre pour mettre en place le budget mobilité ?
Etapes concrètes pour l’entreprise
- Réaliser un audit de flotte : véhicules en circulation, TCO, âge moyen, utilisation moyenne
- Identifier les profils de conducteurs (usage, kilométrage, domicile-travail)
- Définir votre politique de mobilité interne
- Choisir les prestataires de solutions multimodales
- Lancer une phase test avec quelques salariés volontaires
- Mesurer, ajuster, étendre
Faites vous aider par E-blue
Vous accompagner dans la mise en place de votre budget mobilité 2026, c’est notre cœur de métier. Chez E-Blue, nous traduisons vos contraintes opérationnelles, RH et fiscales en une stratégie de mobilité concrète et efficace.
Nos experts réalisent un audit complet de votre flotte, modélisent les différents scénarios budgétaires possibles, et construisent avec vous une politique de mobilité cohérente, conforme aux futures obligations légales.
Grâce à notre accompagnement, vous gagnez en temps, en clarté et en impact. Vous anticipez les échéances, sécurisez vos choix, et engagez vos équipes dans une transition maîtrisée.